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BIENVENUE AU REFUGISTAN (extraits)

Documentaire : 52 mn
Genre : Société
Diffusion : Arte

Pourquoi et de quelle manière les camps de réfugiés, conçus à l'origine pour être provisoires, perdurent-ils pour certains depuis des décennies ?

Production : Quark
Réalisation : Anne Poiret
Étalonnage / Finishing : ALstudio.tv - Arnaud Lambert


Le documentaire décrypte habilement les rouages de ces mondes parallèles d'où il semble impossible de sortir. Près de 17 millions de personnes - réfugiés, déplacés ou migrants - vivent dans des camps, un pays virtuel de la taille des Pays Bas. Leur nom ne figurent pourtant sur aucune carte. Le HCR et les ONG y ont développé un système à la fois efficace et absurde. Au Kenya, Tanzanie, Jordanie, à la frontière Grèce/Macédoine, ainsi qu'au siège du HCR à Genève, le film mène l’enquête sur ce gigantesque dispositif qui combine préoccupations humanitaires et gestion des indésirables dont les pays riches ne veulent à aucun prix... Pourquoi ces camps perdurent-ils depuis des décennies ? Les importants subsides qu'ils garantissent aux pays hôtes constituent l'un des éléments de réponse. Plus personne n'a intérêt à ce que les conflits s'arrêtent et à ce que les réfugiés rentrent chez eux. Qu'en est-il d'un possible asile en Occident ? Au camp de Dadaab, au Kenya (le plus grand du monde, construit il y a vingt-cinq ans), où les travailleurs humanitaires vivent sous haute protection à cause des risques d'enlèvement, seules mille demandes par an sont satisfaites sur une population de 350 000 réfugiés. Et pour qui tente de fuir vers l'Europe, la situation n'est pas plus enviable. À Idoméni, à la frontière entre la Grèce et la Macédoine, des milliers de migrants sont pris au piège depuis plusieurs mois. La réalisatrice Anne Poiret (prix Albert-Londres 2007), qui s'est rendue aussi en Tanzanie et en Jordanie, effectue une plongée glaçante dans une réalité kafkaïenne que nous préférons ignorer et que nos gouvernements contribuent à créer et à entretenir.