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CULTE ! LA LOI DES SÉRIES (extraits)

Documentaire : 52 mn / Série 4X52
Genre : Culture
Diffusion : France 5

Jusqu'à son arrêt en 1991, «Dallas» - 14 saisons, 357 épisodes - a captivé des centaines de millions de téléspectateurs à travers le monde. Cette saga décrivant l'univers impitoyable de deux grandes familles texanes symbolise alors la puissance du capitalisme américain. Elle a surtout marqué un tournant décisif dans l'histoire des séries télévisées

Production : Folamour
Réalisation : Daniel Ablin
Étalonnage / Motion Design : ALstudio.tv - Arnaud Lambert


Longtemps destiné à faire divertissement entre deux annonces publicitaires, le feuilleton américain sera passé du caniveau au zénith, en près de soixante-dix ans. Une irrésistible ascension que retracent de façon claire et engageante les deux auteurs de ce documentaire, Serge July et Antoine de Gaudemar, grâce à des entretiens tant avec des réalisateurs étrangers qu’avec des spécialistes français – telle Marjolaine Boutet, qui enseigne le genre « série » à la Fémis, l’école française de cinéma. Directeur d’écriture du feuilleton quotidien « Plus belle la vie », Olivier Szulsynger insiste sur le fait que chaque art qui aura marqué son siècle aura d’abord été objet d’opprobre, jugé « méprisable » pour être source de plaisirs « inavouables » : « Aux XVIIe et XVIIIe siècles, c’est au théâtre que l’on réfléchissait le monde ; au XIXe, on le fait dans le roman, au départ très populaire et mal vu ; au XXe ce sera au cinéma, tout d’abord extrêmement méprisé. Le feuilleton commence comme les autres par être populaire ; puis le grand public s’en empare, avant que ça n’arrive à l’université. Je crois que la série est vraiment l’art du XXIe siècle. Même chose pour la BD. » Parmi les intervenants figure David Jacobs, créateur de « Dallas » qui, lancée en 1978, allait inscrire dans le marbre certains des codes de la série contemporaine. « Chaque fois, explique Olivier Szulsynger, que vous parvenez à réunir des personnes qui sont en désaccord mais qui font quand même partie d’un même groupe, vous obtenez une situation dramatique. Il n’y a pas de meilleures histoires que celles qui mettent aux prises un père et son fils ou deux frères. »